Les enfants du Népal sont confrontés à de nombreux défis, notamment un accès perturbé à l’éducation et la menace du travail des enfants et des mariages précoces ou forcés. Pragya Adhikari, spécialiste MEAL à Islamic Relief Nepal, explique comment nos projets contribuent à maintenir les enfants à l’école.
Chaque enfant mérite le meilleur départ possible dans la vie : un foyer heureux, un endroit sûr pour jouer, l’accès à une éducation de qualité, des soins médicaux et une alimentation adéquate.
Cependant, pour un enfant sur cinq vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde, bon nombre de ces nécessités et de ces droits sont hors de portée.
Au contraire, leur vie est incroyablement difficile, avec le risque permanent d’analphabétisme, de maladie, de travail des enfants, de pauvreté à vie, voire de mort.
En Asie du Sud, le Népal est l’un des pays où il est le plus difficile pour les enfants de grandir, avec une pauvreté généralisée et un accès inégal à l’éducation.
Le Népal a également l’un des taux les plus élevés de mariages précoces et forcés, malgré les lois qui les interdisent. Les chiffres de l’UNICEF montrent que 38,4 % des femmes népalaises âgées de 20 à 49 ans auraient été mariées avant l’âge de 18 ans. Nombre d’entre elles sont contraintes d’abandonner l’école après s’être mariées.
Changement de circonstances
Rautahat est l’un des districts les plus pauvres du Népal, avec le taux d’alphabétisation le plus bas et le pourcentage le plus élevé de filles non scolarisées parmi les quatre districts du pays situés dans le bassin de la Koshi, selon l’UNICEF.
Dipesh, 15 ans, est l’un des enfants qui vivent à Rautahat. Dipesh a été élevé par son père et sa mère, avec ses frères et sœurs plus âgés, mais la vie a changé radicalement lorsque son père est mort inopinément il y a trois ans dans un accident de la route.
La mère de Dipesh, Indu, s’est soudain retrouvée responsable non seulement de l’éducation de ses trois enfants, mais aussi de leur subsistance. Elle a commencé à travailler comme ouvrière agricole et a effectué des tâches ménagères chez un voisin pour arrondir ses fins de mois.
Malgré son travail acharné, Indu ne gagnait parfois pas assez pour nourrir sa famille et a été contrainte de retirer Dipesh et son frère de l’école privée qu’ils fréquentaient et de les inscrire dans une école publique.
Une situation désespérée
Les difficultés ont continué à s’accumuler lorsqu’Indu a commencé à souffrir de maux d’estomac alors qu’elle travaillait sur le terrain. Elle s’est contentée d’analgésiques jusqu’à ce qu’on lui diagnostique un grave problème rénal. Obligée de contracter un prêt pour payer son traitement et incapable de travailler, la situation devenait désespérée pour Indu et sa famille.